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Les découpages territoriaux en Europe/Territorial divisions in Europe

Date limite d’envoi des articles/Deadline for submission of articles: 19/06/2015 - Date limite d’envoi des articles prolongée jusqu’au 15 juillet 2015

À l'heure où la question du redécoupage des territoires s'impose dans le débat politique français, il a semblé utile de consacrer un numéro d'EchoGéo à cette thématique, en en développant les aspects théoriques et en montant en généralités dans le contexte européen.

La spatialité de l’administration des territoires varie considérablement d’un pays à l’autre. Elle est aussi, selon les pays, plus ou moins stable dans le temps et uniforme quelles que soient les compétences. La question politique d'une révision des découpages est aujourd'hui posée, avec plus ou moins de force, dans beaucoup de pays. Les raisons en sont multiples : adéquation de découpages anciens aux nouvelles spatialités fonctionnelles ; discours sur la compétitivité des territoires, censés mobiliser les forces économiques, et essor des métropoles ; adéquation de la taille des découpages aux contraintes technico-financières ; motivations électoralistes ; adaptation des découpages à l'essor de sensibilités régionalistes ou de fédéralismes et quasi-fédéralismes ; exigences statistiques européennes ou volonté de tirer le meilleur parti des opportunités offertes par les fonds structurels ; etc.

Examiner les configurations territoriales en Europe et leur éventuelle remise en question impose donc de tenir compte du cheminement spécifique de chaque pays, de faire appel à la géographie historique pour montrer comment la construction de l’unité politique des pays européens a déterminé les cadres territoriaux et leurs différentes articulations, d'examiner les rapports de force politiques sous-jacents aux volontés de réforme.

Sans exclure évidemment des contributions inscrites dans le cadre français, ce numéro se propose donc d'accueillir des textes traitant, dans différents cadres européens et de manière non limitative, des types de questions suivantes :

  • Dans quelle mesure l'État a-t-il une capacité d'intervention et intervient-il effectivement dans les découpages territoriaux dans les différents pays européens ?

  • Les découpages administratifs peuvent-ils effectivement représenter un frein ou un atout pour le développement économique ? Le découpage « idéal » ne relève-t-il pas du fantasme ? Penser le découpage-redécoupage en termes de limites et de frontières peut-il permettre de construire des régions ?

  • Peut-on comparer les différents découpages nationaux pour en tirer des conclusions en termes d'efficacité ou de pertinence ?

  • Peut-on prouver les avantages ou les inconvénients, en termes de développement ou d'équilibre des territoires, de formes d'organisations plus ou moins centralisées ou hiérarchisées ?

  • Quels sont les rapports entre découpages administratifs et émergence d’expressions politiques régionalistes ?

  • La pratique d'une langue régionale peut-elle être un support de découpage dès lors qu'elle reste utilisée par une forte proportion de locuteurs ?

  • Les redécoupages impliquent-ils des mutations dans la représentation démocratique des citoyens ?

Les articles, rédigés en français ou en anglais comporteront environ 30 000 signes (plus les illustrations). Ils devront être envoyés avant le 19 juin 2015 à Elisabeth Bonnet-Pineau (danieloster@wanadoo.fr) et Christian Vandermotten (cvdmotte@ulb.ac.be) avec copie à Béatrice Vélard (bvelard@univ-paris1.fr), secrétaire éditoriale, qui les transmettra aux évaluateurs. Le dossier sera publié dans le n° 35 d’EchoGéo (janvier-mars 2016).

Coordination du dossier : Elisabeth Bonnet-Pineau, Professeur en CPGE et consultante et Christian Vandermotten, Professeur, Université Libre de Bruxelles.

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At a time when the redesign of territorial divisions is at the top of the French political agenda, it seems topical to dedicate an issue of EchoGeo to this question, developing its theoretical aspects and highlighting its wider implications on a European scale.

The spatial dimension of territorial administration varies considerably from one country to the next. Depending on the country, territorial divisions can, regardless of their function, be more or less stable and more or less uniform. Today, in many countries, the idea of redesigning territorial divisions is emerging on the political stage with varying degrees of intensity. This is due to a wide range of factors: a mismatch between old territorial divisions and new functional spatialities; discourses on the competitiveness of territories – which are expected to stimulate economic forces – and the rise of metropolises; concerns on the compatibility of territorial delineations with existing technical and financial needs; electioneering motives; the impact of territorial divisions on the rise of regional, federal or quasi-federal identities; the EU’s statistical requirements, or a desire to make the most of structural funding opportunities, etc.

Examining European countries’ territorial grids and their potential redesign requires us to take into account each country’s development and specificities. This also means looking back on their historical geography, in order to understand how the construction of each country’s political unity has shaped its territorial units and their mutual interaction. We will also need to consider the reformists’ underlying political motives.

Without excluding contributions that focus on France, we are keen to publish articles addressing the following non-restrictive list of questions in a range of European contexts:

  • What is the State’s actual capacity of intervention, and what part does it play effectively in setting new territorial grids in European countries?

  • Can administrative divisions actually form a hindrance or an advantage in terms of economic development? Is the “perfect” territorial grid not simply a fantasy? Is it possible to build regions if the design and redesign of territorial grids is only considered in terms of limits and frontiers?

  • Can we draw comparisons between European countries’ various territorial division systems and reach conclusions on their efficiency or relevance?

  • What are the respective pros and cons of a centralized or a hierarchized model in terms or development or territorial stability?

  • What is the relationship between administrative divisions and the emergence of regionalist political movements?

  • Can the practice of a regional language, when used by a high proportion of speakers, form a basis for territorial division?

  • Can new territorial divisions bring about change in democratic representation?

The papers, written in French or English, should be in the region of 30,000 signs (plus illustrations). They must be sent by the 19th June 2015 to Elisabeth Bonnet-Pineau (danieloster@wanadoo.fr) and Christian Vandermotten (cvdmotte@ulb.ac.be), copying in Béatrice Vélard (bvelard@univ-paris1.fr), Editorial Secretary, who will transmit them to the evaluators. The articles will be published in EchoGéo n° 35 (January-March 2016).

This issue is coordinated by Elisabeth Bonnet-Pineau, Professor at CPGE and consultant and Christian Vandermotten, Professor at University, Bruxelles.

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